Force conjointe du G5 Sahel: du vent?

Solidaires face aux groupes djihadistes toujours plus nombreux et mobiles, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad ne veulent plus aller en rangs dispersés. Un sursaut qui est en train de se concrétiser. Après avoir créé le G5 Sahel en 2014, les cinq pays veulent mettre en place une force conjointe. Mais l'argent, le nerf de la guerre manque à des pays classés parmi les plus pauvres au monde et la logistique fait défaut à des armées pour la plupart longtemps sous financées et mal équipées. Pourtant, le G5 Sahel semble porter de nombreux espoirs.

L'Europe en quête de solution aux migrations illégales

L'Europe cherchant à contrôler le flux migratoire en provenance d'Afrique voit apparemment un outil dans la force conjointe du G5 Sahel. C'est sans doute pourquoi l'Union européenne met la main à la poche. Ce mois de juin, l'Union européenne a annoncé une aide financière de 50 millions d'Euros pour appuyer la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel. Trop de charges ou peut-être trop d'ambitions pour une initiative aux contours encore flous? C'est la principale question sous l'Arbre à Palabre avec Fréjus Quenum et ses invités:

- Moussa Mohamed Amar, expert au Centre de Stratégie et de Sécurité pour le Sahel et le Sahara
- Oswald Padonou, Chargé de programme gouvernance et sécurité en Afrique subsaharienne pour la Fondation allemande Konrad Adenauer 
- et Nicolas Desgrais, Chercheur spécialiste de la région du Sahel