Le masque en tissu, une bonne idée? // Le coronavirus prive les enfants espagnols de sortie

Dans l'atelier de la Modeschule Berlin, des dizaines de couturiers s'activent à leurs machines pour fabriquer un équipement très à la mode en ce moment: des masques de protection contre le coronavirus.

Les élèves et enseignants de l'école de mode de Berlin sont venus apporter leur aide bénévolement. Le modèle sur lequel ils travaillent est un masque barrière à plis.

Un millier de masques seront proposés en priorité aux personnels soignants qui ne sont pas en contact direct avec des malades du Covid-19.

Des masques en tissu pour les personnels soignants

À Cologne, dans l'Ouest de l'Allemagne, l'hôpital Heilig-Geist a aussi reçu des dons de masques en tissu.

Et ils sont utiles en ce moment, confirme le Dr Andre Moussa, médecin-chef et chargé des questions d'hygiène dans cet hôpital qui accueille un grand nombre de patients Covid-19.

Son équipe et lui utilisent les masques barrières pour communiquer entre eux, afin de se protéger les uns les autres.

Il s'agit d'empêcher les gouttelettes de s'échapper quand on tousse ou quand on parle. La moitié des cas de Covid-19 sont en effet asymptomatiques, on peut donc contaminer quelqu'un sans le savoir si on ne respecte pas les règles d'hygiène et les gestes barrières.

Les limites des masques textiles

Mais attention, les protections textiles ne peuvent pas remplacer les masques médicaux ou chirurgicaux. Pour une protection complète, les professionnels de santé recommandent d'utiliser des masques médicaux ou chirurgicaux comme les FFP2.

En revanche, le masque en tissu est utile dans l'espace public car il a une fonction d'alerte: l'effet visuel invite à garder ses distances avec celui qui le porte.

En Allemagne, certains passants portent des masques dans la rue

Vers une généralisation du masque

Au début de la pandémie, l'Allemagne s'est rangée du côté des pays qui ne recommandaient pas le port du masque aux personnes saines. Mais les points de vue évoluent et on voit de plus en plus de personnes porter des masques en public.

Dans d'autres pays, c'est même devenu obligatoire. L'Autriche, par exemple, impose désormais à ses habitants de se couvrir le nez et la bouche quand ils font leurs courses au supermarché. D'autres pays comme le Maroc ont généralisé le port du masque dans l'espace public.

Mais pour que ces mesures soient efficaces, il faut prendre quelques précautions, comme celle de laver régulièrement le masque à 60 ou 90 degrés. Il faut aussi fixer correctement le masque sur son visage afin qu'il couvre le nez, la bouche et les joues en laissant passer le moins d'air possible.

Et surtout, il faut se laver les mains avant et après avoir enlevé le masque. Il convient donc d'en avoir une réserve suffisante.

À l'école de mode de Berlin, la production des masques a donc de beaux jours devant elle. Avec un bonus à la clé: le ministère des Finances de l'État régional rachète les masques textiles aux fournisseurs qui travaillent sans but lucratif ou aux ateliers publics, pour deux euros l'unité.

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Quand il n'y a pas d'école, il faut bien s'occuper... mais en intérieur, pour les petits Espagnols

En Espagne, les enfants privés de sortie

Vu d'Allemagne, deuxième partie… L'Espagne a passé mardi (7 avril) la barre des 14.000 morts mais le pic semble avoir été atteint. Depuis le début du mois, le nombre de nouveaux décès quotidien diminue.

Le pays est en confinement depuis le 14 mars et la situation des enfants commence à inquiéter. Ils n'ont pas le droit de sortir de chez eux, même pour faire une activité physique… alors qu'on peut promener son chien.

L'Espagne est le seul pays occidental où les conditions sont aussi strictes pour les enfants. Même l'Italie leur permet de sortir un petit peu chaque jour. À Barcelone, le reportage de notre correspondant Henry de Laguérie.

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Un magazine proposé par Anne Le Touzé et Hugo Flotat-Talon.