L'enjeu d'une Europe plus fédérale

La récession économique progresse et les partenaires des Européens, notamment les Etats-Unis s'inquiètent. Le duo Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande et le président français, ont pris les rênes du sauvetage de la zone euro, ce qui agacent certains européens. L'eurodéputé belge Guy Verhofstadt, ancien premier ministre, estime que le moterur franco-allemand est utile pour dénouer les crises mais pour lui "Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ne prennent pas les bonnes mesures pour résoudre la crise", comme il nous l'a confié.

Les eurobons pourraient calmer la pression sur les dettes. Mais il faut d'abord s'assurer de la bonne gestion de chaque Etat membre

Doper la croissance

Pendant que l'on débat du sauvetage de l'euro, la commission poursuit son trravail. Bruxelles a proposé des mesures pour faciliter le financement des PME. L'union européenne compte quelques 23 millions de PME. Elles sont "le premier levier de croissance" estime le commissaire au marché intérieur Michel Barnier. Ces instruments doivent accroitre la visibilité des PME auprès d'investisseurs. "Si nous ne sommes pas capables de renforcer le rôle des PME, il sera difficile de sortir de la crise économique" a conclu le commissaire aux PME Antonio Tajani.

Des jouets aux produits chimiques : les contrôles doivent s'améliorer

Prudence jouets

Attention jouets dangereux ! Poupées, peluches, jeux en plastique, et même en bois, jeux vidéos. Depuis plusieurs années déjà, la période de Noël est l'occasion pour des acteurs associatifs ou politiques, d'alerter sur le danger que représentent un grand nombre de jouet. Il faut dire que la législation européenne n'a pas beaucoup avancé dans ce domaine. A Paris, un laboratoire éphémère s'est installé le temps d'une journée dans la rue. Parents et enfants ont pu venir faire tester des jouets… Anne-Julie Martin est allée constater les résultats.

Du bio truqué

Et à propos de contrôle des produits, sachez qu'en Italie on vient de démanteler une filière qui vendait sous une belle étiquette bio des produits alimentaires tout à fait ordinaires. Plus de 2500 tonnes de farine, froment soja et fruits secs faussement déclarés bios ont été saisis. L'opération qui a porté sur quelques 700 000 tonnes en quelques annés, était fort juteuse: elle a rapporté plus de 220 millions d'euros estiment les policiers italiens. Les trafiquants achetaient leurs produits de base en Roumanie et Italie, puis transformés en "produits bio" avec des fausses déclarations. La marchandise était ensuite écoulée pour quatre fois le prix de sa valeur vers toute l'Europe en Allemagne par exemple grâce à un bon réseau. Il faut dire que le secteur du bio en Europe est en pleine expansion: il génére un chiffre d'affaire de 3 milliards d'euros en Italie soit trois fois plus qu'il y a dix ans et de 17 milliards pour toute l'Europe. De quoi aiguiser les appétits...

Auteur: Elisabeth Cadot
Edition: Jean-Michel Bos