Quel regard de la RDC sur le Barrage de la Renaissance? | PROGRAMME | DW | 22.07.2020
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Quel regard de la RDC sur le Barrage de la Renaissance?

L'Egypte et l'Ethiopie ont souvent sollicité KInshasa dans leurs différends. Mais la RDC a toujours porté un regard intéressé sur ce dossier.

Le Grand Barrage de la Renaissance (Gerd) est une source de fortes tensions avec l'Egypte depuis 2011.

Le Grand Barrage de la Renaissance (Gerd) est une source de fortes tensions avec l'Egypte depuis 2011.

L'Ethiopie annonce avoir atteint le niveau de remplissage prévu pour la première année du réservoir du géant barrage qu'elle construit sur le Nil. Ce barrage est source de tensions avec l'Egypte et le Soudan, ses voisins situés en aval.

L'annonce éthiopienne intervient à l'issue d'une nouvelle réunion virtuelle entre les trois pays, sous l'égide de l'Union africaine (UA), qui n'a pas permis de trouver d'accord. La RDC, un des pays du bassin du Nil et un pays aussi porteur d'un projet de grand barrage, suit ce dossier de près. 

Lire aussi → L'électricité du barrage Inga III va-t-elle profiter aux Congolais ?

Regard intéressé de KInshasa 

La RDC fait partie des onze pays du bassin du Nil et depuis la région des Grands-lacs, elle fournit une bonne partie des eaux du Nil. Depuis plusieurs années, l'Egypte et l'Ethiopie ont sollicité l'appui ou la médiation congolaise dans leurs différends, mais la RDC a toujours porté un regard intéressé sur ce dossier.

Ecouter le sujet de Saleh Mwanamilongo

Selon Kikaya Bin Karubi, professeur universitaire et ancien conseiller diplomatique de l'ancien président Joseph Kabila, ''Pour concilier les deux positions (Ethiopie-Egypte), il avait été suggéré à l'époque que la RDC, qui a aussi une possibilité de générer du courant électrique de dimension continentale, pourrait fournir, grâce à son barrage d'Inga, à l'Ethiopie de l'électricité que l'Ethiopie pourrait utiliser pour son développement. Pour ce qui est de la RDC, ce serait une bonne chose. En dehors de l'Afrique du Sud, nous aurions l'Ethiopie également comme client''.

L'Ethiopie estime que ce barrage sur le Nil est essentiel pour son développement économique, alors que l'Egypte, dont l'irrigation et l'eau potable dépendent à 90% du Nil, le considère comme une menace vitale.

''Grand Inga: le projet est bien géré''

Le Nil bleu rejoint au Soudan le Nil blanc pour former le Nil

Le Nil bleu rejoint au Soudan le Nil blanc pour former le Nil

La première année, le Grand barrage de la renaissance devait retenir 4,9 milliards de mètres cubes d'eau, pour permettre à l'Ethiopie de tester le premier ensemble de turbines. La capacité totale du réservoir est de 74 milliards de mètres cubes d'eau.

Malgré cela,  la RDC mise toujours sur son chantier monumental du barrage Grand Inga, dont le coût total d'investissement est estimé à 80 milliards de dollars.

Bruno Kapandji Kalala, chargé de mission du président Tshisekedi en charge de l'Agence pour la promotion et le développement du projet Grand Inga, pense que celui-ci reste un espoir énergétique pour le continent.

"Tous les potentiels que Dieu a mis à la disposition du monde, notamment de l'Ethiopie, de la RDC, de l'Egypte et de l'Afrique en général sont pour le mieux-être de leurs peuples. Pour ce qui est d'Inga à présent, il y a des acheteurs, il y a des développeurs et le projet est bien géré''.

En attendant, le Grand Inga sur le fleuve Congo, le Grand barrage de la renaissance (GERD), construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique.