Suppression de visas : une mesure à multiple facettes

Alors que le risque d'un retour des frontières grandit en Occident, on note une tendance contraire en Afrique. Nouveau sur la liste des pays qui s'ouvrent, le Bénin. Le président Patrice Talon l'avait annoncé en 2016 lors d'une visite au Rwanda où une mesure similaire existe aussi : au nom de l'intégration africaine les ressortissants de pays non membres de la CEDEAO pourront être exemptés du visa pour un séjour n'excédant pas 90 jours. L'annonce suscite une satisfaction chez certains, un doute chez d'autres.

Le président béninois Patrice Talon dit privilégier l'intégration africaine

À côté des retombées positives espérées sur l'économie, il y a la menace d'insécurité dans un contexte de regain des actions terroristes et de criminalité transfrontalière. Il faut rappeler aussi que malgré les accords de libre circulation au sein des blocs régionaux sur le continent, les Africains n'ont pas besoin de visa pour se rendre dans seulement 20% des autres pays du continent. Est-ce à dire que l'intégration tant désirée a encore du chemin devant elle ?

Retrouvez Fréjus Quenum et ses invités :   

- Maître Sadikou Alao, Avocat, président-fondateur du Groupe d'études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social en Afrique (Gerddes Afrique)
- Laurent Monty Etoughe, Consultant en relations internationales 
- et Lucien Pambou, Rédacteur associé à la revue "Géopolitique africaine", professeur de sciences économiques à Paris