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Tchad : des partis politiques menacés de dissolution

Blaise Dariustone
25 novembre 2022

Le gouvernement entend saisir la Cour suprême pour la dissolution des partis politiques à l'origine de la manifestation du 20 octobre.

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Le Premier ministre du Tchad Saleh Kebzabo
Le gouvernement de transition accuse les partis politiques d'avoir tenté de prendre le pouvoir par la forceImage : Denis Sassou Gueipeur/AFP/Getty Images

Les autorités de transition justifient leur décision d’interdire tout regroupement entre partis politiques et organisations de la société civile. Une décision prise après la violente répression des manifestations conjointement organisées par la société civile et l'opposition le 20 octobre 2022, ayant occasionné de nombreux morts, arrestations et blessés. Le gouvernement entend également saisir la Cour suprême pour la dissolution des partis politiques et organisations de la société civile à l'origine de la manifestation du 20 octobre. 

Cliquez pour écouter le ministre Limane Mahamat

Selon le ministre de l'Administration du territoire Limane Mahamat, le gouvernement tchadien, par cette mesure, veut tout simplement rappeler les partis politiques et organisations de la société civile au respect des dispositions réglementaires en vigueur.

Réactions internationales

Des ONG internationales, des experts de l'ONU et des responsables de l'Union africaine (UA) accusent le pouvoir de continuer à traquer les opposants. Dans un rapport du 4 novembre, des experts mandatés par l'ONU estimaient qu'entre 50 et 150 personnes ont été tuées, 150 à 184 autres ont "disparu", 1.369 arrêtées et 600 à 1.100 "déportées" à Koro Toro. Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, a dénoncé dans un rapport une "répression sanglante" et des cas signalés de "tortures, exécutions extrajudiciaires et enlèvements de plusieurs civils".