Le dernier ouvrage de l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau, « L’empreinte à Crusoé », est une variation sur le roman de l'Anglais Daniel Defoe.
Depuis sa parution en 1719, le roman de l'Anglais Daniel Defoe « Robinson Crusoé », ne cesse d'inspirer auteurs et cinéastes. On ne compte plus les variations autour de l'histoire de ce marin qui vécut 28 ans sur une île déserte suite à un naufrage. La dernière en date est celle de l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau qui a publié « L'empreinte à Crusoé », un ouvrage qu'il est venu présenter à l'Institut Français de Berlin.
Après la grande fresque familiale « Texaco » qui lui a valu le Prix Goncourt en 1992, la trilogie autobiographique « Une enfance créole », et de nombreux essais politiques, Patrick Chamoiseau a choisi dans son dernier livre de s'attaquer au mythe de Robinson Crusoé, un personnage qu'il a découvert dans son enfance. C'est à cette époque également qu'est née sa vocation d'écrivain.
Le merveilleux et les petites gens, le monde créole d'un côté et celui de l'écrivain français Emile Zola de l'autre. Patrick Chamoiseau a baigné depuis son enfance dans deux cultures, celles du merveilleux propre au monde créole et celle du réalisme français, un mélange que l'on retrouve dans toutes ses œuvres.
« L'empreinte à Crusoé » est écrit sans point ni majuscule : seul le point-virgule sert de coupure aux monologues du héros.