Le général Mahamat Idriss Déby est à la tête d'un groupe d'officiers de l'armée tchadienne composant le Conseil militaire de transition (CMT). Il dirige le Tchad depuis l'annonce en avril 2021, du décès de son père, le président Idriss Déby Itno.
Mais le fils est-il parti pour s'installer durablement dans le fauteuil qu'occupait son père ?
Beaucoup de Tchadiens et observateurs de la vie politique du Tchad se posent la question. Qu'il en ait l'intention ou pas, Mahamat Idriss Déby montre des signes qu'il maîtrise la situation. La plupart des acteurs - pas tous - qui ont affronté Déby père durant trois décennies de pouvoir ont répondu à son appel.
Saleh Kebzabo, autrefois chef de file de l'opposition est impliqué dans l'organisation d'un dialogue national de tous les espoirs. Ngarleji Yorongar un autre vétéran de la politique tchadienne a récemment donné son onction au président du Conseil militaire de transition. Laokein Médard dont le fief est Moundou poumon économique du Tchad et qui avait accusé Déby père d'avoir tenté de lui ôter la vie, a retrouvé son poste de maire dont il était éjecté dans des conditions qu'il a toujours contestées.
Hormis certaines voix critiques qui optent pour la méfiance, les mouvements armés qui tiennent à dire leur mot et des scandales de corruption au sein du clan familial et dont il essaie de se distancier, peu de choses semblent inquiéter Déby fils qui a eu 38 ans en janvier 2022.
Quel est son véritable plan pour le Tchad ? Le vent nouveau espéré depuis avril 2021 va-t-il finir par souffler ? Fréjus Quenum en discute avec ses invités, tous des Tchadiens :
- Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé, avocate au barreau du Tchad et militante des droits de l'homme
- Abderamane Djasnabaye, Conseiller à la Primature, membre du comité d'organisation du dialogue national "inclusif" et ambassadeur de la paix auprès de la Francophonie
- et Baidessou Soukolgue, expert électoral tchadien, directeur exécutif de l'institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), basé en Côte d'Ivoire
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