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Préparation des législatives au Bénin

Rodrigue Guézodjè
24 novembre 2022

Sept partis vont participer aux législatives du 8 janvier 2023 au Bénin. Parmi eux figurent cette fois des partis de l'opposition.

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Un homme avec un gilet de la Cena devant le tableau des décomptes d'un bureau de vote (archive de 2021)
Le Bénin se prépare aux législatives de 2023, avec cette fois trois partis d'opposition en liceImage : Pius Utomi Ekpei/AFP/Getty Images

Le Bénin poursuit sa préparation pour les prochaines élections législatives, prévues le 8 janvier 2023.

Après la rude phase d'enregistrement des dossiers, les sept formations politiques admises à concourir peaufinent leurs stratégies pour aller à la conquête des suffrages du peuple béninois.

Ces législatives seront différentes des précédentes, puisqu'elles reçoivent cette fois la participation de partis d'opposition dont les candidatures avaient été invalidées lors du dernier scrutin. 

Il y a opposition... et opposition

Ils sont au total trois, ces partis qui se réclament de l'opposition, à se retrouver sur la ligne de départ le 8 janvier face aux autres de la mouvance présidentielle. Mais d'entrée, Alain Adihou du parti FCBE a tenu à faire une nuance. Selon lui, "Il y en a qui se réclament de l'opposition, à juste titre parce qu'ils ont rempli les formalités, d'autres qui sont dans l'opposition, sans avoir forcément rempli les formalités. Et il y a un autre parti, qui officiellement se fait appeler de l'opposition et se réclame même être la principale."

L'un ou l'autre, ils se félicitent tous de pouvoir être dans la compétition, même si la lutte pour y parvenir n'aura pas été la même pour tous. Eric Houndété, président du parti les Démocrates, déclare avoir parcouru un véritable "chemin de croix". Mais il ajoute ne pas être surpris par les obstacles : "Nous nous y attendions, nous savions que ça pourrait être très difficile, très laborieux pour nous, parce que nous sommes ce que nous sommes."

Patrice Talon, président du Bénin
Cette fois, des partis hors mouvance présidentielle pourront présenter des listes (sur la photo: Patrice Talon, le président du Bénin)Image : Dmitry Feoktistov/TASS/dpa/picture alliance

Le chemin de croix passé, le parti de l'ancien président Boni Yayi entrevoit déjà la suite de la bataille. "C'est maintenant que le combat commence, parce que nul ne nous attendait, poursuit Eric Houdété. Nous y sommes et nous y resterons. Les derniers seront les premiers, nous avons été les derniers sur la liste des partis admis à concourir, nous serons les premiers par la grâce de Dieu et par le travail de nos camarades qui sont sur le terrain, par la volonté de ce peuple qui veut que plus jamais il n'y ait une Assemblée monocolore, qui veut qu'à l'Assemblée les députés soient l'émanation du peuple."

"Etape à succès"

A l'instar du Mouvement populaire de libération, le troisième parti d'opposition, le FCBE trouve se félicite du bon fonctionnement de l'étape qui a précédé la campagne électorale. Alain Adihou parle d'étape à succès.

"Il fallait trouver 218 candidats dans les 24 circonscriptions électorales dont au moins 48 femmes, explique-t-il. Chacun s'y est mis assez tôt, nous au niveau des forces politiques de l'opposition, notamment Forces cauris pour un Bénin émergent qui est le plus vieux parti des sept. Donc dès le début nous avons commencé à travailler et cela a payé !"

Après le dépôt des dossiers et le classement des partis sur la liste électorale, le calendrier prévoit le début de la campagne électorale le 23 décembre 2022 et la fin le 6 janvier 2023, deux jours avant la compétition proprement dite.