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climat

À la COP28, la jeunesse africaine espère se faire entendre

Nancy-Wangue Moussissa
30 novembre 2023

À partir de ce 30 novembre, Dubaï accueille la COP28.En prélude à cette rencontre, le Forum de la jeunesse sur le financement de l'adaptation en Afrique, le Yofafa 2023, s'est tenu à Yaoundé.

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VAE, Abu Dhabi | #COP28 Aufsteller
Image : Amr Alfiky/REUTERS

Jusqu’au mardi 12 décembre, Dubaï accueille la 28e Conférence des parties sur les changements climatiques, la COP28. 197 pays prennent part à cette rencontre.
 La conférence tirera un premier bilan mondial de l’action menée par l’ensemble des États pour se conformer à l’accord de Paris, conclu lors de la COP 21 en 2015, qui fixe comme objectif de limiter la hausse de la température à 1,5°C d’ici la fin du siècle.

Avant le debut de cette conférence une autre rencontre s’est tenue à Yaoundé au Cameroun. Il s’agit du Forum de la jeunesse sur le financement de l'adaptation en Afrique, le Yofafa 2023.

L'objectif du Yofafa 2023 était de demander le doublement du financement vert à destination des pays africains. De nombreux jeunes du continent, de la Somalie au Liberia, y ont participé. Ce devrait aussi être le cas à la COP28 qui débute ce jeudi à Dubaï. 

Image symbolique de la COP28
Des jeunes africains seront à la COP28Image : Rafiq Maqbool/AP/picture alliance

Plus de fonds pour l'Afrique

Environ 150 jeunes Africains se sont réunis dans la capitale camerounaise, Yaoundé, appelant les pays développés à débloquer davantage de fonds pour aider le continent à faire face aux effets du changement climatique.

Le continent africain ne contribue que faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, avec 3,9% des émissions mondiales en 2021.

En comparaison, la Chine en émet 23%, les Etats-Unis 19% et 13% pour l'Union européenne.

L'Afrique est pourtant parmi les continents les plus touchés par les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique. Ces catastrophes s'aggravent chaque année, avec un nombre croissant de déplacés.

Mbong Kimbi, de la Coalition africaine pour l'énergie et l'accès durables, travaille avec des communautés agricoles pour s'adapter aux réalités des pluies imprévisibles et de la détérioration des sols.

Elle explique que : "Nous apprenons aux agriculteurs à produire leurs propres biofertilisants et biopulvérisations, à les utiliser correctement dans leurs fermes et à assurer un suivi, car les biofertilisants contiennent de nombreux produits chimiques qui aideront le sol et, par conséquent, les cultures. Le résultat de l'année dernière a été très bon pour la phase pilote du programme. Nous allons passer à la phase suivante, mais l'un des problèmes que nous rencontrons est d'ordre financier".

Le manque de financement, chronique pour ces projets, reste énorme.

Manifestaton au Sénégal au sujet du changement climatique
Plusieurs initiatives sont prisent en Afrique pour lutter contre le changement climatiqueImage : GUY PETERSON/AFP

Un impact sur les budgets

Augustine Njamnshi, directrice de la Coalition africaine pour l'énergie et l'accès durables, affirme que l'Afrique a besoin de près de 53 milliards de dollars par an jusqu'en 2030 pour faire face à ses défis en matière d'adaptation au climat.

Pourtant, le continent n'a reçu que 11,4 milliards de dollars entre 2019 et 2020.

Selon elle, "le déficit actuel de financement de l'adaptation est désormais estimé entre 194 et 366 milliards de dollars par an".

La situation désastreuse du financement pèse lourdement sur les budgets des pays.

11 pays africains dépensent cinq fois plus pour faire face au changement climatique que pour les soins de santé, explique Augustine Njamnshi.