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Agir pour éviter le départ des jeunes

14 juillet 2023

L'ONG Realic essaie de donner une perspective aux jeunes en Côte d'Ivoire pour qu'ils ne prennent pas la route de la migration irrégulière.

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Des jeunes migrants marchant sur une route
De plus en plus d'initiatives sont prisent pour éviter que les jeunes migrent illégalementImage : Arte France/STEPS

"Je préfère mourir dans la mer que d'avoir honte devant ma mère". Selon Florentine Djiro, de l'ONG Realic, c'est ce que se disent beaucoup de jeunes en Côte d'Ivoire. Le chômage, l'absence de sécurité sociale et la corruption les poussent à émigrer à travers des routes périlleuses, vers les pays d'Europe, dans l'espoir d'une vie meilleure.

Interview de Juliette Nichols avec Florentine Djiro, fondatrice de l'ONG Realic, en Côte d'Ivoire qui revient d'abord sur les initiatives visant à inciter les jeunes à rester chez eux.

 

Florentine Djiro : Depuis l'année dernière, on a décidé justement déjà de dire aux gens qu'il y a des alternatives pour ceux qui veulent migrer légalement, soit dans le cadre du travail ou dans le cas des études, il y a cette alternative qui existe, mais il faut aller légalement. Maintenant, ce que nous faisons aussi, nous disons que les gens parfois voient tout ce qu'il y a sur les réseaux sociaux, par exemple des gens qui sont en Europe, qui font miroiter ces jeunes là. Et nous disons que parfois, ils ne montrent pas la réalité. Donc, nous essayons aussi de faire intervenir des gens, par exemple à travers des échanges. Ça peut être de par les réseaux sociaux pour montrer la vraie réalité pour ceux qui sont dans les conditions... qui vivent, qui n'ont pas de papiers.

"Il y a un manque de communication" Florentine Djiro

On essaie de déconstruire cette perception qu'on a. Maintenant au niveau local, les gens n'ont pas de repères et ce que nous faisons dans chaque localité, nous mettons en lumière les modèles de réussite, tout ce qui est création d'emplois, l'auto emploi, c'est une possibilité qu'on offre aux gens.

Mais parfois les gens n'ont pas les clés. Donc ceux qui ont réussi, on essaie de les mettre à contribution pour qu'ils puissent partager leurs méthodes de réussite, si on peut le dire comme ça.

 

DW : Mais justement, ces alternatives locales, est-ce qu'elles sont vraiment réalistes? Est ce que vous parlez d'histoires de succès de personnes qui ont vraiment eu du succès là-dedans?

 

Florentine Djiro : Bon, on ne peut pas dire succès. On va peut-être que oui, c'est des petits pas. On s'est dit aussi avec l'Agence emploi jeunes, parce que ce que nous avons constaté de positif, c'est que chaque fois quand nous allons dans une région, que nous organisons des causerie-débats poser les débats ou des panels ou les structures de l'Etat en charge de l'emploi viennent communiquer, on voit qu'il y a un manque de communication.

En fait, les gens n'ont pas l'information. Les gens nous disent à la fin merci d'avoir permis ce cadre d'échange parce qu'on n'avait pas des informations. Donc on a dit aux gens de l'agence emploi jeunes de mieux communiquer, de changer d'approche de communication pour que ça touche la cible.