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En RDC, la mine de Nzani-Kodo en attente d'investisseurs

Marcus Loika
3 avril 2024

Dans la province de l’Ituri, à l’est de la RDC, le gisement d’or de Nzani-Kodo attire des milliers d’orpailleurs, malgré les conditions de travail difficiles.

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Des travailleurs dans la mine de Nzani-Kodo
La pollution des rivières est l'un des défis de la mine de Nzani-KodoImage : Marcus Loika/DW

Nzani-Kodo est un gisement riche en or situé dans la province de l'Ituri, dans l’est de la RDC. Malgré son potentiel minier reconnu, ce gisement n’est exploité que de manière artisanale. 

Des milliers d’orpailleurs travaillent sur le site, mais de façon non structurée. Cela présente un danger pour eux et pour l'environnement, mais l’or assure en même temps des ressources à la population locale.  

C’est à près de 10 km de Djalasiga en territoire de Mahagi, que se trouvent les deux collines jumelées de Nzani-Kodo.  

Ces collines renferment un gisement d'or dont une grande partie reste encore inexploitée. Plus de 10.000 personnes vivent en famille, éparpillées dans des carrés miniers autour de ces collines de Nzani-Kodo. 

Walu Muriba fait partie des habitants de la région qui cherchent de l’or dans la carrière dénommée Boma. "Depuis que le président Mobutu a libéralisé l'exploitation de l'or, nous sommes ici, nous exploitons à la main", explique-t-il. 

Ecoutez le reportage à Nzani-Kodo

18 dollars par jour 

Dans cette carrière, trouver de l'or n'est pas une mince affaire : il faut creuser la roche, en extraire des cailloux en profondeur, puis les réduire en petits morceaux dans l’espoir de trouver de l'or à l'intérieur.  

Tekakwo Marahchto casse les cailloux extraits à la main. Elle gagne environ 18 dollars par jour avec ce travail harassant, comme d’autres femmes de Nzani-Kodo. Elle assure que "cela nous aide à scolariser nos enfants même au niveau supérieur mais aussi pour d'autres besoin de la maison. Nous vivons grâce à ce travail."

Sensibiliser à l’impact écologique 

John Lufukaribu, du Forum des engagés pour le développement durable, le FORED, tente de sensibiliser ses concitoyens à l’impact environnemental de l’orpaillage. Selon lui, "l'exploitation des gisements contribue au déboisement et à la déforestation. Par ailleurs, on utilise des mercures, il y a une pollution des cours d'eau puisque la plupart de l'or artisanal est exploité tout près des - voire même dans - les bassins versants. Mais nous pouvons aussi harmoniser cette exploitation. L'essentiel n'est pas d'arrêter, l'exploitation de l'or crée des emplois." 

La communauté locale espère qu’un jour des investisseurs viendront pour développer leurs activités. Tout en préservant l’environnement. 

Marcus Loika Korrespondant