1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Mobilisation contre la Minusma à Bamako

Mahamadou Kane
22 septembre 2022

A Bamako, des centaines de personnes réclament le départ des Casques bleus de l'Onu, à l'occasion de l'anniversaire de l'accession du Mali à l'indépendance.

https://p.dw.com/p/4HEAo
Manifestation pro-russe organisée à Bamako par Yerewolo Debout sur les remparts en février 2022 (illustration)
Depuis des mois, Yerewolo Debout sur les remparts proteste contre la présence de la France et de l'Onu et apporte son soutien à la Russie au MaliiImage : Florent Verges/AFP

Au Mali, plusieurs centaines de personnes manifestent en ce moment sur la place de l'indépendance de Bamako pour exiger le départ des casques bleus de la Minusma.

Ils ont répondu à l'appel d'une organisation, qui soutient les autorités militaires de la transition, en marge de la célébration, ce jeudi 22 septembre, du 62e anniversaire de l'accession du Mali à l'indépendance.

Vert, jaune et rouge

Drapé des couleurs nationales, le vert, le jaune et le rouge, Chaka Traoré, manifestant, se dit déterminé à obtenir le renvoi des forces qui composent la mission de l'Onu au Mali. Il dit réclamer le départ des Casques bleus des Nations unies "parce que cette organisation est présente au Mali depuis bientôt dix ans, mais elle a échoué à protéger les populations contre les attaques terroristes". Pour lui, l'action de la Minusma est "une grosse déception.''

Banderole brandie en février lors d'une manifestation à Bamako : "La France, jardinière du terrorisme"
Les manifestants comptent sur les autorités maliennes de transition et leurs alliés russes pour stabiliser le MaliImage : Florent Verges/AFP

Au revoir, la France

Le 22 septembre est une journée symbolique pour le Mali car cette date qui commémore est celle de l'accession à l'indépendance du Mali, en 1960.

Mais pour Mohamed Diarisso, cette indépendance est incomplète, et il estime que les Maliens devraient "se débarrasser totalement de la France. Je dis cela, parce que nous sommes toujours liés à la France d'une certaine manière. Notre salut viendra de là.''

Vue aérienne de l'aéroport vide de Gao, dans le nord du Mali
L'opération Barkhane a déjà quitté GaoImage : Baba Ahmed/dpa/picture alliance

Soutien à la transition

Tidiane Doucouré estime de son côté que la Minusma peut rester au Mali à une seule condition : si elle est là "pour la stabilisation du Mali". Mais, poursuit-il, "si elle est là pour déstabiliser le Mali, on ne peut pas s'entendre sur ce point. De toutes les façons, nous suivons pas à pas nos autorités et nous les soutenons entièrement".

Selon l'imam Ibrahim Sanogo, un responsable du mouvement Yerewolo Debout sur les remparts, les manifestations se poursuivront jusqu'au départ effectif des Casques bleus et à la fin de la mission de l'Onu au Mali.