Niger : les derniers soldats français ont quitté le pays

Les derniers soldats français restant sur le sol nigérien ont définitivement quitté Niamey ce matin (22.12.23).

Un départ exigé par la junte militaire au pouvoir et que certaines organisations de la société civile, au nom de la souveraineté, soutiennent. 

"C'est une victoire d'étape qu'on peut saluer et qu'on peut savourer, qu'on peut fêter, parce qu'il y a de quoi être fier de se sentir Nigérien. Quand on a eu la chance de faire en sorte de créer les conditions du départ des soldats français du territoire nigérien, il y a de quoi se sentir fier", assure notamment Ibrahim Namaiwa, vice-président de la fédération Niger Uni.

Quid des autres soldats étrangers

Après le départ des soldats français, reste à se pencher sur le cas des autres présences militaires étrangères au Niger, comme les Américains et les Allemands.

Leur avenir sur le sol nigérien dépendra de leur attitude, souligne Anas Djibril, membre du Front patriotique pour la souveraineté.

"Au-delà des forces françaises, dont nous avons demandé le départ, il y a toutes les autres forces et selon leur attitude, on va demander leur départ", déclare-t-il.

"A un moment de l'histoire, les gens ont commis l'erreur de sous-traiter notre sécurité en laissant des étrangers s'en accaparer et gérer notre sécurité. A partir de cet instant, je crois que nous avons quand même tiré les leçons du passé. On ne pourra plus accepter que des forces étrangères gèrent notre sécurité."

Plusieurs observateurs plaident pour une coopération avec certains pays

Malgré tout, la coopération militaire avec les autres armées a été, dans plusieurs domaines, fructueuse, selon Oumarou Souley, président du Forum citoyen pour la République.

Celui-ci estime que le Niger a aussi besoin des autres pays.

"Je pense bien qu'il est nécessaire pour le Niger de continuer à garder des relations de partenariat, pas seulement avec la France, mais avec le monde entier. Il est nécessaire que nos autorités puissent s'inscrire dans la logique de partenariat plutôt que de continuer dans cette attitude va-t-en-guerre en considérant la France comme le bouc émissaire et en lui attribuant toutes les responsabilités de nos tares et de nos sous-développements", affirme-t-il.