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Niger : premières tendances et appel au calme

22 février 2021

Les résultats provisoires de la Ceni donnent une avance à Mohamed Bazoum. La société civile dit souhaiter que le calme demeure jusqu'aux résultats définitifs.

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Dans un centre de vote de Zinder
Plus de 7 millions d'électeurs étaient convoqués aux urnes au NigerImage : Mohamed Tidjani Hassane/DW

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a commencé à publier les premières tendances des résultats du second tour de la présidentielle. Le scrutin s'est déroulé ce dimanche (21.02.2021) dans un calme relatif. 

C'est à son quartier général au Palais des congrès de Niamey que la Céni annonce les résultats provisoires. D'après les chiffres disponibles lors de la rédaction de cet article, c'est le candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum, qui arrive en tête de la course au palais présidentiel.

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La Céni a déjà livré au moins 38% des résultats de 266 communes. Et Mohamed Bazoum est crédité de 54% des suffrages selon la Commission électorale.

Quant à l'ancien président devenu opposant, Mahamane Ousmane obtiendrait pour l'instant 45% des suffrages. Sur la base de ces mêmes résultats, le dauphin du président sortant l'emporterait dans le grenier électoral de Zinder. Les deux candidats du second tour viennent de cette région.

Appel au calme

Dimanche, lors du vote, des accusations de fraudes ont surgi. La Commission électorale a d'ailleurs mis en garde contre les conséquences de la mise en circulation de bulletins de vote falsifiés.

Même si elle a recensé des incidents, la Coalition pour l'observation citoyenne des élections au Niger (Cocen) s'en remet à la sagesse des acteurs pour éviter que la proclamation des résultats donne lieu à des troubles. "Le pouvoir n'appartient qu'au peuple nigérien et non à des groupes d'individus ou à un leader", avertit-il dans une interview à la DW.

Dambagi Son Allah : "Le pouvoir n’appartient qu’au peuple nigérien"

"Je ne crois pas qu'il va y avoir des troubles dans notre pays, nous ne souhaitons pas qu'il y ait encore une crise postélectorale. Mais nous osons espérer que ce sont des Nigériens qui vont s'assumer et créer les conditions pour que le Niger ne bascule pas dans une crise postélectorale... Nous souhaitons que ce calme demeure jusqu'à la proclamation définitive des résultats globaux dans notre pays par la Cour constitutionnelle", insiste le psychologue et acteur de la société civile au Niger.

Du côté des observateurs, les premières analyses commencent à arriver. Raouf Salami, le chargé de Programme du réseau des structures de gestion électorale en Afrique de l'Ouest pense que la Commission électorale a tiré la leçon de l'organisation du premier tour. "Les deux candidats avaient leurs représentants dans les bureaux de vote et dans les centres de compilation", assure-t-il.

D'autres observateurs annoncent des déclarations pour les prochaines heures.

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Le scrutin a été endeuillé par des actes terroristes. Sept membres locaux de la Céni ont été tués par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule dans la région de Tillabéri. Le même jour, un agent de la Commission électorale a été tué et neuf autres blessés dans l'attaque de leur véhicule par des éléments de Boko Haram dans la région de Diffa.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum