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ConflitsAllemagne

La Roumanie, un allié de choix dans le soutien à l'Ukraine

Sandrine Blanchard | Avec agences
3 avril 2023

Olaf Scholz est en Roumanie, pays de transit pour l'aide occidentale à l'Ukraine. L'Allemagne plaide pour son adhésion à l'espace Schengen.

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Olaf Scholz serre la main du président roumain Klaus Iohannis à Bucarest
L'Allemagne et la Roumanie entendent renforcer leur coopérationImage : Presidency.ro

Olaf Scholz est en Roumanie. Le chancelier allemand plaide en faveur d'une totale adhésion du pays à l'espace Schengen – sans contrôles douaniers. Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité en Europe. Pourtant, la Roumanie est un allié précieux des Occidentaux pour acheminer leur aide à l'Ukraine.

Membre de l'UE... et bientôt de Schengen?

La Roumanie, comme la Bulgarie, est membre de l'Union européenne. Les deux Etats appliquent déjà une partie des règlements de l'espace Schengen, qui garantit la libre circulation des personnes et des biens entre ses pays membres. Mais, des contrôles ont été maintenus à leurs frontières intérieures.

Rails à Timisoara (Roumanie)
La Roumanie pourra peut-être bientôt rejoindre l'espace Schengen, qui garantit la libre circulation des biens et des personnes entre les Etats membresImage : florin1961/imago images

Du point de vue d'Olaf Scholz, la Roumanie remplit désormais tous les critères pour rejoindre l'espace Schengen.

"Je suis très favorable à l'adhésion de la Roumanie à l'espace Schengen, a déclaré le chancelier allemand, et j'espère qu'elle aura lieu cette année. En tout cas, je ne le dirai pas seulement ici, mais je le défendrai dans de nombreuses capitales européennes et dans tous les entretiens que j'aurai à Bruxelles, et j'essaierai de convaincre ceux qui sont sceptiques d'accepter ce pas."

Une première tentative d'adhésion de la Roumanie à l'espace Schengen a échoué en décembre dernier du fait d'un refus de l'Autriche.

Une plaque tournante de l'aide à l'Ukraine

Or la Roumanie compte dans la guerre en Ukraine : l'aide humanitaire et les armes occidentales transitent pour beaucoup par ce pays et Bucarest entend bien jouer cette carte à fond. Klaus Iohannis, président roumain, insiste dnoc sur "le soutien multidimensionnel apporté à l'Ukraine dans différents domaines, notamment en facilitant le transit des céréales, ainsi que les mesures que nous avons prises pour soutenir les plus de 3,8 millions de réfugiés ukrainiens qui ont franchi notre frontière et les plus de 110 000 d'entre eux qui ont décidé de rester en Roumanie". 

Selon le chef de l'Etat roumain, "il est essentiel que tous ces efforts se poursuivent, aussi longtemps que nécessaire, tant de la part de l'Union européenne que de la part des États membres. Nos discussions ont également porté sur les possibilités d'accroître le soutien de la Roumanie et de l'Allemagne aux partenaires orientaux, tant au niveau de l'Union européenne qu'au sein de l'OTAN, en particulier à l'Ukraine et à la République de Moldavie."

Olaf Scholz serre la main de la présidente moldave, Maia Sandu
L'Allemagne veut éviter que la Russie s'en prenne aussi à la MoldavieImage : Daniel Mihailescu/AFP

Les autorités roumaines veulent ainsi renforcer leur coopération économique avec l'Allemagne, y compris, donc, pour ce qui est de l'armement.

Le groupe allemand Rheinmetall a d'ailleurs annoncé l'ouverture, d'ici la fin du  mois, d'un centre de maintenance pour l'arsenal lourd ukrainien, en Roumanie, près de la frontière ukrainienne.

L'Otan aussi a renforcé sa présence en Roumanie depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Le chancelier allemand a également rencontré la présidente moldave. Il souhaite éviter que cette république ne tombe dans le giron russe, en garantissant notamment son approvisionnement en énergie indépendamment de Moscou. La Moldavie, elle, espère que l'UE lui ouvrira la voie vers une adhésion prochaine.

Robert Habeck à Kiev

Parallèlement à cette visite d'Olaf Scholz en Roumanie, son vice-chancelier, Robert Habeck, est lui en Ukraine. Le ministre de l'Economie place son voyage sous "le signe de la solidarité". Il est accompagné de représentants de l'industrie allemande, parmi lesquels le chef du BDI, le syndicat du patronat. Au cœur de cette visite : l'aide à la reconstruction du système énergétique ukrainien.