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Droit et justiceAmérique du Nord

Plus de 20 fois, George Floyd a dit "I can't breathe"

9 juillet 2020

Une retranscription tirée des caméras des policiers impliqués dans l'interpellation fatale de George Floyd a été transmise à la justice.

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George Floyd, tagué sur un mur à Houston
George Floyd, tagué sur un mur à HoustonImage : Getty Images/AFP/J. Eisele

"I can't breathe" – Je ne peux pas respirer – ces mots sont devenus un symbole de la lutte contre le racisme et les violences policières dans le monde. Des mots prononcés par George Floyd le 25 mai à Minneapolis,  avant de mourir, bloqué par une prise d'étranglement d'un policier. A l'origine, on lui reprochait d'avoir voulu utiliser un faux billet de 20 dollars dans une épicerie.

Désormais, on en sait davantage sur les circonstances de cet événement tragique, puisque la retranscription des enregistrements des caméras que portaient les policiers sur eux a été transmise à la justice.
"Maman, je t'aime, dites à mes enfants que je les aime. Car je suis mort." Des mots prononcés par George Floyd, au moment de son interpellation, alors qu'il tente encore d'expliquer aux policiers qu'il souffre de claustrophobie et d'anxiété, raison pour laquelle il a peur de s'assoir dans la voiture de police.

"Arrête de parler"

Des mots prémonitoires, puisque quelques instants plus tard, George Floyd perd la vie, le genou du policier Derek Chauvin écrasant son cou pendant 8 longues minutes.

"Nous ne pouvons pas respirer", projeté sur un bâtiment proche de la Maison Blanche
"Nous ne pouvons pas respirer", projeté sur un bâtiment proche de la Maison BlancheImage : Reuters/J. Ernst

"I can't breathe", - avait supplié Floyd. Plus de vingt fois il a prononcé cette phrase, selon la retranscription. Derek Chauvin, auteur de la prise d'étranglement, lui a simplement répondu : "alors arrête de parler, arrête de crier, il faut une sacrée quantité d'oxygène pour parler"

Dans cette retranscription, on apprend aussi qu'une ambulance appelée au début de l'interpellation est arrivée en retard parce que son conducteur s'est d'abord trompé de lieu. Une ambulance appelée par l'un de policiers, qui en était à son 4ème jour de service et dont le formateur ce jour-là était Derek Chauvin. L'homme essaie depuis d'obtenir l'abandon des poursuites contre lui, expliquant qu'il avait proposé de sortir George Floyd de sa position ventrale, mais que dans ce contexte il ne pouvait que suivre les ordres de son supérieur.

Cornelius Fredericks

Le compte rendu fait 82 pages et nourrit encore un peu plus cet immense sentiment d'injustice qui a poussé des millions de personnes à aller manifester contre les violences policières et le racisme dans le monde.

Un mouvement qui n'est pas prêt de perdre sa raison d'être. Une nouvelle vidéo a fait surface et suscite l'émoi aux Etats-Unis. On y voit une scène dans une cantine d'un centre pour délinquant dans le Michigan.

Un adolescent noir lance son sandwich sur un autre jeune, puis il est plaqué au sol et asphyxié par des membres du personnel. Deux jours plus tard, Cornelius Fredericks, 16 ans, décède. C'était le 1er mai, soit 3 semaines avant la mort de George Floyd.

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais