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RDC : des officiers arrêtés pour détournement de solde

Jean-Noël Ba-Mweze
24 juin 2021

Trois officiers auraient gonflé les effectifs au sein des unités déployées en Ituri afin de détourner la solde de soldats fictifs. Ces arrestations ne dissimulent pas les abus.

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Les FARDC sont régulièrement accusé d’abus (photo d'illustration)
Les FARDC sont régulièrement accusé d’abus (photo d'illustration)Image : Alexis Huguet/AFP/Getty Images

Parmi les officiers aux arrêts figurent un lieutenant-colonel qui est directeur adjoint chargé de l’administration de la 32e région militaire à Bunia et deux majors, dont le chef du bureau de rémunération de la région et le chef de l’administration du régiment dont les éléments sont en opération à Boga, dans le territoire d’Irumu.

Les suspects auraient gonflé le nombre des militaires engagés dans la lutte contre les groupes armés dans le but de récupérer la solde des soldats fictifs. Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des forces armées dans la zone opérationnelle de l'Ituri, affirme que les choses sont en train de changer.

"A l'heure actuelle, les enquêtes sont en cours et si certains ne veulent pas changer ils seront changés par le renouveau prôné par le commandant suprême des forces armées, le chef de l'Etat", prévient le lieutenant Jules Ngongo.

Ecouter le sujet de Jean Noël Ba-Mweze, le correspondant à Kinshasa

Lire aussi →Etat de siège au Nord-Kivu : et si les FARDC en abusaient ? 

Les populations de l'est de la République démocratique du Congo sont les victimes des richesses minières que possède cette partie du pays. 

Ramification jusqu’à Kinshasa

Les violences qui persistent depuis des décennies ont fait des milliers de morts parmi les civils. Le Rwanda et l’Ouganda sont régulièrement accusés de piller les richesses de la RDC, notamment l’or, avec la complicité de certains responsables congolais.

Lire aussi → RDC : les cinq mesures pour réformer l'armée

Des Congolais que la société civile de l’Ituri voudrait voir arrêtés et jugés. C'est tout un réseau qui profiterait de l’instabilité de cette région, comme l'affirme Dieudonné Lossa Dekhana, son coordonnateur :

"Nous sommes convaincus qu'ils ne sont pas seulement trois. Il y a un groupe de gens derrière eux et si on les suit bien, cette ramification peut aller jusqu'à Kinshasa. Nous serons heureux que tous ces réseaux mafieux soient démantelés et que la paix revienne."

Pendant ce temps, le président Félix Tshisekedi poursuit sa visite dans la région où il a reconnu, justement, il y a quelques jours, l'existence d’une « mafia » au sein de l'armée nationale.